Séminaire

Les formations en géomagnétisme et sismologie ont commencé le 3 septembre, à l’EOST à Strasbourg ainsi qu’au Welschbruch notre lieu d’habitation. Je vous invite à consulter les pages dédiées à ces programmes pour de plus amples informations à ce sujet. Mais le point important sur lequel je veux arriver est le suivant, nous ne sommes qu’entre informaticiens durant cette première phase de formation. C’est-à-dire que nous allons chacun partir sur un district différent, et que finalement nous ne connaissons pas les personnes avec qui nous allons partager un peu plus d’un an de notre vie. La semaine de séminaire à Brest est l’occasion de rencontrer notre équipe. En ce qui me concerne, j’ai déjà commencé les rencontres le dimanche soir, avant même le démarrage. Le nombre de trains entre Paris et Brest étant relativement limités, nous étions plusieurs à prendre le même. C’est ainsi que j’ai rencontré Laurent, notre Responsable Technique sur le quai à la descente du TGV. L’IPEV s’était bien organisé, c’est-à-dire que l’on pouvait accéder au village vacances qui nous hébergeait avec une nuit d’avance. Ce qui était d’autant plus chouette, c’est que Viviane notre correspondante IPEV pour l’Antarctique nous attendait en gare de Brest pour nous emmener jusqu’au Conquet notre lieu de résidence. Nous avons fait un bout de route tous les trois afin de rejoindre d’autres collègues déjà présents sur place. On s’est alors retrouvé à être une bonne dizaine autour de la table de différents districts. Il s’agissait tout de même majoritairement de personnes se rendant à Dumont d’Urville et Concordia. En tout cas nous avons été accueillis chaleureusement avec des pâtes carbo et avons vite été intégré au sein du groupe.

Le séminaire ne commençant que le lundi à 13h nous avions quartiers libre le matin. M’étant réveillé de bonne heure, j’en ai profité pour aller explorer un peu les côtes environnantes entre le Conquet et St-Mathieu. Le GR34 qui les longe, ex chemin des douaniers offre des paysages vraiment sympathiques. Vous pouvez en retrouver des exemples dans les photos de la galerie.

Enfin l’après-midi nous arrivons au siège de l’IPEV. Et cette fois ci, force nous est de constater que l’air de rien, il y a quand même pas mal de monde à partir sur les districts ! Au total nous devions être une bonne cinquantaine. Nous avons pu commencer à nous rencontrer et à échanger. Inutile de dire que chacun a répété un nombre important de fois ce qu’il faisait, où il allait et d’où il venait. Mais le plus drôle étant peut être le fait qu’à force de discuter avec pleins de gens différents on ne se souvient plus qui fait quoi. Toujours est-il qu’une fois les premiers moments d’excitation passé, des groupes se forment, premièrement par base, puis au sein même de ce groupe, d’autres se forment en fonction des affinités que l’on se trouve. C’est ainsi que je me suis retrouvé à me rapprocher de 2-3 personnes plus particulièrement. Nous avons beaucoup échangé durant cette semaine, ce que j’ai grandement apprécié.

Le lundi après-midi était consacré à des présentations générales de l’IPEV, des districts et du programme de la semaine. A la fin de la journée un bus nous attendait à l’IPEV pour nous redéposer au Conquet. Le restaurant réservé par l’IPEV nous accueillant à 20h30 nous avons patienté en continuant d’échanger tous ensemble autour d’une bière.

Question restauration pendant la semaine l’IPEV avait plutôt bien géré la chose. Le matin le petit déjeuner était assuré au camping à partir de 7h30, le midi on mangeait à la cantine de l’IFREMER et le soir le repas était assuré cette fois ci par un restaurant situé sur le port du Conquet. Restaurant qui d’ailleurs vu le nombre de couverts, j’ai trouvé vraiment sympathique. Le repas du soir étant encore un moment d’échange et de découvertes. J’ai d’ailleurs pas mal discuté le premier soir avec la médecin de l’ESA qui va à Concordia étudier les comportements humains en milieux hostiles et de confinements en vue de futures missions spatiales habitées.

Après avoir bien mangé on est rentré du restaurant pour s’installer au camping tous ensembles. Et puis à force d’échanger tout le temps, on a commencé à être fatigué. On a finalement tous pris la direction de nos lits pour une bonne nuit de sommeil et se préparer à la journée du lendemain.

Avant de débuter en tant que telles les formations, 45 minutes étaient consacrées chaque matin à des présentations sur certains programmes soutenus par l’IPEV. C’est ainsi que l'on nous a expliqué comment depuis la station franco-italienne Concordia on pouvait détecter des exo planètes, les différentes techniques de suivi des oiseaux plongeurs (manchots principalement), ou encore quels étaient les processus d'évolution des glaciers en Antarctique. Les présentations étaient réellement captivantes, dommages qu’elles n’aient duré que si peu de temps.

Mardi après-midi a été réellement magique. Nous avons eu l’occasion de visiter l’aquarium Oceanopolis de manière privatisée et avec un guide. Cela faisait très longtemps que je n’étais pas retourné dans un aquarium, et je n’ai clairement pas été déçu. La diversité des espèces présentes était vraiment plaisante. Et surtout, j’ai pu voir pour la première fois des manchots ! Il ne s’agissait pas de manchots Adélie ou Empereur comme j’aurai l’occasion d’en voir à DDU, mais c’était tout de même sympathique. Comme on était à Brest et que la visite s’est terminée un peu tard nous ne sommes pas allés au restaurant ce soir-là, mais un buffet était organisé au sein même d’une des salles de l’aquarium. Autant dire que le cadre du dîner était sympathique !

Les conférences ont continué les jours suivants, sur les aspects médicaux, sécurité, logistiques, … J’ai trouvé un point tout à fait intéressant concernant la sécurité incendie. Il est vrai que j’avais déjà été sensibilisé à de nombreuses reprises sur ces aspects en théorie, mais je n’avais jamais pratiqué. J’ai vraiment apprécié le fait de nous faire utiliser des extincteurs de différents types. Il ne s’agissait certes que d’un feu dans une boite, mais ça m’a tout de même permis de prendre en mains un extincteurs et d’en connaître les capacités et limites.

Petit à petit on s’est déjà retrouvé vendredi midi. La semaine s’achevant, il a fallu faire ses au revoir aux nouveaux collègues que l’on retrouvera bientôt, et ses « adieux » aux personnes partant sur les autres bases que l’on ne reverra pas de sitôt, si tant est qu’on les revoit par la suite. On a pu ressentir dès le début de soirée le premier petit coup de blues général.